Virtual Regatta: le retour à la terre
Enfin! Depuis très exactement 113 jours 18 heures et 25 minutes que j'avais pris le large, que je naviguais avec du bleu à perte de vue, j'ai fini par boucler ce p... de Vendée globe virtuel dans la nuit de lundi à mardi. Alors, imaginez bien que c'est avec une banane jusqu'au ciel que j'ai déclenché mes fumigènes sur le pont pour rentrer triomphalement au port. Un peu déçu quand même par le peu de monde présent pour m'accueillir à cette heure tardive...
Mon classement final? 71 940 ème, bien loin de la 50 000ème place que j'espérais accrocher au Cap Horn. Et pourtant, ce n'est pas faute de m'en être approché puisque à l'attaque du pot au noir, j'étais 54 000ème avec le 49 000ème à portée de voiles. Mais j'ai tenté le diable en voulant passer dans un trou de souris: n'est pas Desjoyeaux qui veut et la nasse s'est refermée sur moi...
Je ne vais pas faire la fine bouche, j'ai pris un pied marin à naviguer tous les jours même s'il faut reconnaître que la remontée de l'Atlantique était un peu longuette. Mais surtout, j'ai fini devant le plus bazadais des ossalois, Jabato, pas bien loin de me griller la politesse. Quant à Tony, partit trop longtemps après nous, il est tout simplement énorme sur son deuxième bateau puisqu'il m'a mis plus de 1600 km dans la vue...
Et pour ceux qui regrettent de ne pas avoir participé à ce Vendée globe virtuel, de prochaines régates, plus courtes, vont bientôt partir: une transatlantique Sénégal-Guyane à la rame le 8 mars, une transatlantique monocoque Belle île en mer-Marie Galante le 5 avril et enfin le 1er avril une regate en plusieurs manches, la course croisière Edhec (6000 euros de prix). On remet ça?
Mais avant de replonger dans le grand bain, après toutes ces semaines passées à manger des aliments lyophilisés, je n'ai envie que d'une seule chose depuis que j'ai posé un pied à terre: une super bock avec des frites accompagnées d'une belle entrecôte pour moi tout seul. De boeuf bazadais, ça va de soi...