La possibilité d'une île
"Mille millions de sabords, mais qu'est ce qu'elle foutait là cette île?". Capitaine Haddock,alias Portos, ne pouvait pas mieux résumer le sentiment qui m'animait devant l'étendue des dégâts. C'est juste que "Cornichon dîplomé", mon deuxième bateau sur Virtual Regatta, a lamentablement échoué sur une minuscule île perdue au milieu de l'océan, quelque part au sud de l'Australie. Et pour cause: elle est tellement petite que je l'ai confondu avec une flèche de vent. Je n'aurais jamais cru que mon bateau porterai aussi bien son nom, skippé qu'il est par un descendant de marins (pour les sceptiques, demandez donc à ma mère..). Surtout qu'il raillait il y a quelques mois de cela un Jabato malheureux dans la traversée des îles du Cap Vert. Mais lui au moins avait l'excuse de débuter et, surtout, de s'être fié à un routeur fantaisiste. Si ce n'est pas se mettre le compas dans l'œil...
Pour mieux comprendre le pourquoi d'un deuxième bateau, un petit retour en arrière s'impose. Voici cinq jours de cela, Tony me lance un défi: inscrire un deuxième bateau sur Virtual Regatta, histoire de partir en même temps et de se battre à "armes égales". Mais je ne savais pas que ce fieffé malin qui n'a pas son pareil pour descendre les escaliers avait déjà chauffé quelques collègues pour se tirer des bords. De fil en aiguille, on est maintenant pas loin d'une petite dizaine à régatter commes des chiffoniers, juste pour n... les autres.
A l'heure qu'il est, il faut bien reconnaître que mon Cornichon diplomé ne fait pas bien mal. Quant au capitaine Haddock, il domine la flotte de la tête et des épaules devant Jéré 64 et Jeanphilsafile. M'est avis que le capitaine devrait en profiter pour ouvrir les paris...